Traite humaine en Libye, nos chefs d’Etat sont aussi responsables

Article : Traite humaine en Libye, nos chefs d’Etat sont aussi responsables
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30 novembre 2017

Traite humaine en Libye, nos chefs d’Etat sont aussi responsables

Après les révélations de la chaîne américaine CNN et le coup de gueule retentissant de Claudy Siar, l’Afrique s’éveillait à une terrible réalité. En Libye, pays membre de l’Union Africaine, des migrants noirs sont vendus comme du bétail. Ceci, dans la quasi-ignorance, voire indifférence, des chefs d’Etats d’Afrique…

Migration clandestine, l’échec des politiciens Africains…

Il y a bien longtemps que le drame du dépeuplement de l’Afrique avait cours. Depuis 2011, les premiers groupes de migrants clandestins d’Afrique avaient commencé à emprunter la voie de l’Europe. Ils étaient en quête de sécurité et de mieux-être, comme leurs amis Syriens, Roumains et Hongrois.

Car, dans leurs Etats d’origine, ils sont poussés sur la voie de l’exil par différents fléaux. La guerre, la sécheresse, la faim, le chômage endémique des jeunes, l’occupation industrielle des terres cultivables, la pollution des espaces de vie, etc. étaient autant de raisons qui les emmènent à tenter l’aventure migratoire.

Soudanais, Ethiopiens, Erythréens, Libyens, Maliens, Nigérians, c’étaient la plupart des nationalités qu’on retrouvait sur les routes et dans les embarcations de fortune. Dans ces esprits pleins d’espoir, l’Europe était la terre promise où coulent le lait et le miel.

Tout cela, parce que, chez eux, dans leurs pays d’origine, ils sont oubliés et laissés pour compte. Leurs vies n’intéressaient personne, ou du moins, pas leurs hommes politiques. En effet, ils sont trop occupés à dresser les schémas pour se maintenir ou accéder au pouvoir.

Les politiciens préfèrent appeler de tout leur vœu à la guerre pour faire l’étalage de leurs nouvelles acquisitions en armes. Et, organiser le dépouillement du pays avec la complicité de grandes multinationales. Aussi, ils utilisent la détresse des jeunes en quête d’emploi pour institutionnaliser la corruption et le népotisme.

Ainsi, quand les premiers signaux d’alarme résonnaient, les politiciens africains ont refusé d’entendre raison. Près de Lampedusa, le chavirement d’une embarcation de migrants africains pouvait faire plus de 350 morts. Les hautes autorités politiques africaines restaient de marbre. Aucune mesure concrète n’était prise pour juguler le nouveau fléau.

Aujourd’hui, avec la quasi-bénédiction des dirigeants africains, les migrants clandestins proviennent de presque tous les Etats de l’Afrique.

Traite humaine, le silence complice des chefs d’Etat …

L’un des points de passage prisé par les migrants pour rejoindre l’Europe, on le sait tous,  est la Libye. Des milliers et des milliers d’individus y séjournent en attendant de trouver des moyens de traverser la méditerranée.

Là, en Libye, comme depuis plusieurs mois et années déjà, les organisations de défense des droits de l’homme ont tiré la sonnette d’alarme. Elles dénonçaient le traitement dégradant et inhumain infligé aux migrants dans les prisons libyennes.

Mais tout ceci tombait dans des oreilles de sourds. Ni la communauté dite internationale, ni même les dirigeants africains ne semblaient accorder la moindre importance à ce sujet. Cela, bien que la Libye soit membre de l’Union Africaine. A notre connaissance, aucun rapport sur les faits allégués n’avait été demandé à la Libye par les autres Etats membres de l’Union Africaine.

Ce n’est qu’après le poignant message de Claudy Siar que les politiques africaines se sont, curieusement, réveillés. Ils semblaient maintenant se rendre compte de l’esclavage et la vente de migrants noirs en Libye.

Et vraisemblablement, par mimétisme et pour contenter la grogne sociale, les politiciens sont sortir de leur hibernation. En réalité, ils se dressent pour pas grande chose. Juste pour faire des déclarations tapageuses et organiser des sommets pour profiter de l’argent du contribuable de leur pays. Tout ceci sans jamais prendre des décisions efficaces pour traiter le mal à la racine.

Les dirigeants politiques Africains doivent se bouger…

Par conséquent, et au vu de cette situation désolante, on a comme envie de faire une chose révoltante et ignoble. Mettre sur le marché Libyen, les dirigeants politiques Africains. Car, ils ne servent à presque rien de vraiment utile à l’Afrique. Si ce n’est de contribuer à son dépouillement et à son sous-développement continuel.

Les mots peuvent paraître durs, mais ce n’est que peu dire. En effet, face à des jeunes qui scandent que « la mort est mieux que la honte », vous ne pouvez pas être tendre avec les politiciens. Il faut qu’ils se bougent. Le but étant de les conduire à plus de responsabilités vis-à-vis de leur propre peuple. Cela, parce que, nous désirons le bien-être de l’Africain en Afrique ou ailleurs.

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