Lutter pour les droits des femmes d’aujourd’hui et de demain, la responsabilité de tous !
Depuis longtemps, les femmes ont été discriminées. Mais aujourd’hui, le monde semble avoir réalisé son tort et tente d’équilibrer la balance. Cette situation, bien qu’à encourager, fait malheureusement de petits jaloux.
28 novembre 2017, depuis l’Université de Ouagadougou, le Président français, Emmanuel Macron s’adresse à la jeunesse africaine. Sur le sujet de l’éducation, il invite les ambassades françaises en Afrique à proposer des bourses d’études vers l’Hexagone en priorité aux filles.
Mais dans la salle, une clameur d’agacement se fait entendre. Macron rassure immédiatement. « N’ayez pas peur. Je n’ai pas dit qu’il n’y en aurait que pour les jeunes filles. J’entendais cette mâle réaction visant à protester … ».
Etre une fille c’est s’ouvrir les portes du paradis…
Dans l’Afrique même éduquée d’aujourd’hui, la perception masculine à l’égard des filles est bien triste. On s’imagine souvent qu’être une fille ouvre les portes du paradis. Et pour fustiger les initiatives en faveur de la gente féminine, des arguments peu honorables sont avancés.
Tout d’abord, on entend dire que les initiatives tendant à la promotion de la fille et de la femme foisonnent. Et qu’ainsi, presque tous les programmes de leadership leurs sont dédiés.
Dans les offres d’emploi, on relève nerveusement que la fameuse phrase « candidature féminine vivement encouragée » ne manque quasiment jamais. Pour les séminaires et autres, on s’indigne que leur soit assuré presque immédiatement un quota de places.
Ensuite, en plus de ces initiatives à rendre jaloux, les filles semblent effectivement mettre le monde sous leurs talons. Dans de nombreux domaines, les filles dament le pion aux garçons et elles excellent.
Pour exemple, en Côte d’ Ivoire, dans le domaine des TICs et bien plus, les filles ne sont que sur les plus hautes marches. Quelles que soient les générations, elles mènent la danse. Au pif, je peux citer Yehni Djidji, Edith Brou, Raïssa BANHORO, Orphelie Thalmas, Maria de Jésus, Tchonté Silué, etc.
Ainsi, devant leur charme intellectuel qui les met en lumière, plusieurs garçons ont jalousement émis le vœu d’être une fille. Mais à la vérité, le traitement spécial accordé aux filles qui fait tant d’envieux n’est pas fortuit. Il vise à corriger une bien triste réalité.
… et pourtant, que d’enfers elles vivent
Les projets pour filles et les modèles de réussite féminine font presque oublier leur dure réalité. En effet, aujourd’hui encore, la situation de la gente féminine dans le monde reste exécrable. Ceci, bien qu’il y ait une prise de conscience mondiale sur le sujet.
Pour une énième fois, et au risque d’être long dans notre exposé, il s’avère important de rappeler quelques enfers que vivent les femmes. Cela en espérant que cesse définitivement l’égoïsme et la méchanceté gratuite de certains messieurs.
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Les violences faites aux femmes
Le terme englobe l’ensemble des comportements violents, individuels et collectifs dirigés contre les femmes. Ces violences sont exercées dans tous les domaines de la vie : au travail, en couple, en famille, à l’école, dans la rue, dans les transports, etc. Elles prennent presque toutes les formes imaginables.
Pour donner une idée du problème, la Banque Mondiale révèle que « le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour les femmes entre 15 et 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis. ».
Comme pour renchérir, Care France avance que : « Aujourd’hui encore : 1 femme sur 3 est victime de violences au cours de sa vie (coups, viol, abus), soit 1 milliard de femmes à travers le monde. 1 fille mineure est mariée de force toutes les 2 secondes, soit plus de 40 000 par jour. Plus d’1 pays sur 2 ne condamne pas le viol conjugal, soit 127 pays au total. Près de 5 000 femmes sont victimes de crimes d’honneur chaque année. 1,36 millions de filles et de femmes sont victimes d’exploitation sexuelle dans le monde. Plus de 125 millions de filles et de femmes vivent avec les séquelles de mutilations génitales. ».
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Le difficile accès à l’éducation et à la santé
Dans le domaine de l’éducation, selon l’ONG ONE, on enregistre plus de « 130 millions de filles qui ne vont toujours pas à l’école aujourd’hui – pas parce qu’elles ne le veulent pas, mais parce qu’elles n’en ont pas la possibilité ! ». Et les raisons évoquées sont évidemment bêtes.
On évoque les traditions culturelles, la pauvreté, les violences à l’école et sur le chemin de l’école, les menstruations, les mariages précoces et forcés, les grossesses précoces, l’absence de certificat de naissance, les instabilités sociopolitiques, etc.
Dans le domaine de la santé, un pareil sombre tableau peu être dressé. « L’accès aux soins et à la santé fait partie des droits auxquels des millions de femmes sont privées dans le monde, notamment en ce qui concerne leur santé sexuelle et reproductive. ». Plan International
Selon l’OMS (2015), 830 femmes décèdent chaque jour de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et 99% de ces décès surviennent dans un pays en développement.
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Les discriminations et le sexisme au travail
On le sait tous, quand bien même une petite proportion de filles parvient à bénéficier de l’éducation, une fois devenue des adultes, l’accès et les conditions du travail sont encore sujets de problèmes pour elles.
Selon une étude de la Banque Mondiale, « dans un certain nombre de pays africains, les femmes ont presque deux fois plus de chances que les hommes de se retrouver dans le secteur informel, et environ deux fois moins de chances d’obtenir un emploi formel que ce soit dans le secteur public ou privé. Bien qu’élevé, l’écart salarial entre les hommes et les femmes varie grandement d’un pays à l’autre. ».
Quant au sexisme, pas besoin d’une enquête spécifique pour le constater. Avec un minimum d’attention, l’on peut aisément relever de nombreux comportements sexistes dans nos attitudes ou dans ceux des autres.
Nous devrions tous être des féministes*…
A ces trois points sus-évoquées, on pourrait ajouter de multiples autres points tels que le difficile accès à la terre, les droits successoraux des femmes bafouées, etc. et nous nous éterniserions à commenter les droits violés des femmes.
En s’étalant ainsi dans les détails, l’objectif recherché est de faire prendre conscience d’un fait : les filles et les femmes méritent plutôt notre soutien. Car c’est envers et contre tout qu’elles parviennent à se faire une place de choix dans la société actuelle.
Et, pour une société plus juste pour tous, nous devons absolument soutenir et défendre les droits des femmes. Outre la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à notre sens, la raison est simple. Elle devrait s’appuyer sur deux belles citations.
« Je me considère comme féministe… Ce n’est pas le mot pour désigner une personne qui se bat pour les droits des femmes ? ». Dalai Lama
« J’ai toujours été convaincue qu’en éduquant une fille, vous donnez du pouvoir à toute une nation. » — Reine Rania de Jordanie, militante pour l’éducation des filles
Un best-seller que je recommande :
*Nous sommes tous des féministes, paru le 26 février 2015 de
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